Le saxophone aigu de la famille
Un saxophone droit ou coudé
En raison des instruments de la famille des bois à vocation de soliste déjà présents dans les ensembles de musique; l'usage du saxophone soprano est resté en-deçà de ce qu'il aurait pu être. Son exercice demande de la musicalité et du travail pour mériter ce qu'il a à offrir: il est facile d'en faire une mauvaise utilisation.
C'est pourtant sur les premières parties qu'a à s'exprimer le saxophone soprano.
Celui-ci reconnaissable par sa petite taille, sa forme rectiligne, se tient devant soi à la manière d'une clarinette (ne pousser pas plus loin les similitudes entre ces deux instruments à anche).
Sa forme droite a posé matière à discussion (poids, cordelette) et des alternatives sont apparues: dans le saxophone courbe, plusieurs degrés d'inclinaison sur la "forme alto" (une énigme en plus); ou juste incurvé à la hauteur du bocal, un saxophone soprano coudé qui trouve des adeptes chez les joueurs de jazz.
Son corps est d'une pièce ou avec le bocal démontable (entretien facilité), l'optimal de ce dernier concept sont des bocaux, un droit et un courbe, interchangeables (je n'ai rapidement connu que le soprano droit et ne saurais avoir qu'une opinion très générale sur le courbe et coudé).
Comme tous les saxophones le soprano est transpositeur (en si).
Encore plus aigu (le saxophone piccolo est excessivement confidentiel), le sopranino en mi joué rarement et exclusivement par les saxophonistes spécialisés de ces registres, fait des apparitions dans le répertoire "classique" à vent.
De la difficulté à jouer du saxophone soprano
Ce n'est pas le hasard qui vous conduit au saxophone soprano. Pour jouer avec justesse son registre supérieur, il est nécessaire de varier la pression exercée sur le bec, la hauteur de la langue, cela est fait à force, sans y penser, bien qu'avoir l'oreille musicale aide à corriger instantanément une mauvaise attitude.
La pince du saxophoniste (expression consacrée) doit être soutenue d'une colonne d'air solide d'autant que sont jouées des anches généralement fortes.
Sans expression et une sonorité engageante la virtuosité technique est un objectif de technicité, certes utile mais de technicité; une étude de Ferling sera interprétée ou jouée, pour un mélomane une seule de ces versions sera musicale... Le saxophoniste comprendra modestement avoir à faire à un nouvel instrument et ne perdra pas de vue de développer sa personnalité et sa sonorité.
Les arrangements d'orchestre ne proposent pas toujours de partition, le tour de passe-passe est de se saisir de la partie de hautbois dans l'hypothèse où le poste est vacant (pas question de le doubler à l'unisson), le soprano est en si, il joue un do et est entendu un si: ce qui indique qu'il transpose d'une seconde majeure inférieure ce qu'il joue. Il faudra donc lire la partition en clé d'ut 3e ligne en changeant la tonalité (voyez les précisions pour transposer).
On constatera qu'en l'absence de partitions de soprano, le pupitre de saxophone n'est pas reconstituer en entier et n'est connu des orchestres à vent qu'à travers le baryton, ténor et alto, à moins de créer la surprise avec les quatuors, quintettes, septuors etc.
Sa tessiture peut être étendue au suraigu (notes harmoniques) avec des doigtés alternatifs (liés à l'habilitée de l'interprète à les reproduire), il monte approximativement une quinte au-dessus de sa tessiture naturelle.
Accessoires utiles:
A moins de posséder un piano accordé; un diapason qui ne se contente pas du la, type accordeur chromatique permet de contrôler les notes aigues. Inutile de blâmer l'oreille d'un musicien qui alterne entre un instrument transpositeur mi et si.
Les supports d'instruments, au pluriel, c'est ainsi qu'ils sont employés (hors originalités); n'en avoir qu'un prouve souvent que l'on aurait pu s'en passer (même au moment d'un entracte). Le saxophone soprane est souvent joué en alternance avec un autre.
Ainsi que les accessoires; boites à anches (avec une ou deux déjà essayées), chiffon...