La famille des cuivres: des instruments à embouchure
Déterminer un instrument à vent comme étant un cuivre
Pour tous les instruments à vent de la famille des cuivres, le musicien fait vibrer ses lèvres afin de produire une note; c'est ce mode vibratoire, lèvres posées sur une embouchure, qui caractérise les cuivres.
Bien qu'il ne soit pas tenu compte du matériau pour qualifier (et ainsi classer un instrument de musique) mais de la façon dont il produit le son, il peut être dit des cuivres modernes (les facteurs d’instruments ont fait des écarts avec la céramique, le bois, le plastique...) qu'ils sont réalisés en alliage de cuivre laiton ou nickelé, facile à travailler; cette association du nom aux matériaux ne dénature pas les faits tels qu'ils sont vécus. Les limites de cette remarque sont les avantages que l'on a à alléger ou à équilibrer un instrument, comme précisément un soubassophone doté d'un pavillon en résine.
Embouchure
Hors exceptions les cuivres d'orchestres disposent d'une embouchure métallique; au diamètre, à la forme et dimension distincts à chaque instrument (conique pour le cor, curviligne pour la trompette, de plus gros diamètre pour les cuivres graves). Elle est ensuite finalement choisie parmi une palette (assortiment affinant les traits et proportions) proposée au trompettiste, tromboniste, tubiste (joueur de tuba)... en faveur de son confort de jeu et sa correspondance morphologique.
Une fois adoptés les caractères d'une embouchure, le musicien n'en changera pas sans une bonne raison, d'autant qu'à force d'étude la conformation des lèvres s'adapte à la surface de contact (le bord) jusqu'à laisser une empreinte heureusement imperceptible.
Les fabricants, succinctement, Bach (trompette, bugle), Schilke (trombone), Perantucci (tubas)... adjoignent un descriptif schématisé de ses constituants, afin d'expliquer la numérotation de leurs modèles, l'on y reconnaît:
- la queue et la perce de l'embouchure (qui fait la jonction avec le tube de l'instrument);
- le grain qui est la portion de plus faible diamètre sur une embouchure (c'est l'entrée de perce, un important critère désigné comme son ouverture);
- la cuvette (ou bassin) et sa profondeur;
- le bord qui repose sur les lèvres, sa forme (du plat à l'arrondi, le "tranchant" est une vrai exception) et proportions.
La perce de l'instrument
La géométrie de la perce est variable sur sa longueur, soit avec une prédominance pour la forme du cône ou la forme du cylindre. Mais ces deux figures sont présentes sur les cuivres, combinées côte à côte, pour finir sur un pavillon ouvert.
C'est par ailleurs une particularité secondaire à relever: les cuivres disposent d'une unique ouverture, formée à la sortie d'un pavillon, et sont donc dépourvus d'un système de clés (en dehors d'expérimentations antérieures et de la simple clé d'eau).
Le son y est modulé par des pistons, une coulisse, ainsi que par des palettes (ou barillets), ces dernières généralisées sur les cors, étant le dispositif le plus récent en date, c'est essaimé en premier dans les orchestres Centre et Est Européen.
Sur des cuivres anciens ou sans mécanisme modifiant la longueur du tuyau (comme le clairon ou le cor de chasse), le musicien ne sonne que la série d'harmonique d'une fondamentale correspondante à la longueur de la perce de l'instrument joué.
Pour cela il travaille la pression et la tension des muscles des lèvres sur son embouchure.
La gamme chromatique sur un cuivre, grâce aux pistons
Le mécanisme à pistons (ou barillets,) allonge la perce, et obtient par voie de conséquence des notes plus graves. Il complète les notes naturellement accessibles par le jeu des modes harmoniques du trompettiste, bugliste, bassiste... en abaissant la fondamentale (la note émise en état de l'instrument) d'un ton, ½ ton, 1 ton ½, voir 2 tons ½ si l'instrument dispose d'un quatrième piston (sa fonction peut différer, comme sur le cor d'harmonie dont un quatrième piston change la tonalité).
Ainsi dès trois pistons il est déjà acquis une modulation de 3 tons qui comble l'intervalle entre les premières harmoniques et offre aux cuivres la gamme chromatique.
Les pistons ouvrent des dérivations sur des tubes en cylindre.
La théorie de la pratique instrumentale fait souvent sourire les musiciens qui ne s'encombrent pas de ces considérations aussi descriptives. L'apprentissage repose sur une discipline studieuse fait d'exercices ludiques ou techniques mais réguliers, où la répétition tient rôle de formation.
L'on ne savait pas, le lendemain l'on y arrive; apprendre à jouer d'un instrument est aussi simple que cela (ou presque).
Remarques sur les pupitres de cuivres
Les sous-groupes majeurs ont comme représentants le tuba basse, le cor en fa, le trombone ténor et la trompette qui couvrent du plus grave au plus aigu la tessiture complète des cuivres d'un orchestre (on les retrouve de cette façon tous les quatre dans les quators, le quintette doublera la trompette).
Le timbre dont on les qualifie est d'une couleur brillante, offrant la marche martiale comme le lamento, connaît la singularité d'une polyvalence d'utilisation sonore grâce aux cors, souvent exposés comme un timbre transitoire à celui des bois, par les compositeurs.