La batterie
L'univers moderne du batteur
La batterie est faite d'instruments de percussion homogénéisés en vue de la constituer. Du Jazz naquit et évolua sa première forme; instrument composite jusqu'à maintenant traversée de la culture musicale des accessoires et percussions qui la façonnent, la batterie s'est inscrite dans l'histoire mythique des groupes musicaux avec guitares électrique et sons sonorisés.
Son apport matériel est l'élargissement aux pieds du jeu de percussionniste sur la grosse caisse, les cymbales (charlestons) et plus confidentiellement sur la pédale cabasa (jusqu'à présent).
La configuration typique ou standard (en omettant la taille des fûts):
- la caisse claire,
- la grosse caisse (caisse à pédale),
- les toms alto, médium et basse,
- la charleston (cymbale à pédale),
- les cymbales sur pieds.
Des batteurs "doubleront" la pédale de la grosse caisse, compléteront les toms (deux petits fûts boucleront une descente de toms) et cymbales, et ajouteront des accessoires ou petites percussions à cette configuration mais aussi la réduiront à l'indispensable sur des prestations de salle. Il n'y a pas d'instrument de musique aussi modulaire sur les styles et les espaces.
Sont utilisées des baguettes pour frapper les membranes, le métal (le cerclage...), le bois et plastique (un block...), des balais et mailloches.
Le choix des baguettes est subjectif, il porte sur la forme, dimensions, poids et se révèle être important. L'extrémité de la baguette en contact avec la surface frappée est appelée olive (comme galbes: l'olive traditionnelle ogivale, la petite triangulaire, la ronde et des variantes), elles sont le prolongement du musicien et transmettent le geste complet de celui-ci (attaque, force...) ainsi qu'en retour la réponse des matériaux (pour cette raison un batteur ne retrouve pas nécessairement son touché sur une batterie qui lui est étrangère).
Grosse caisse et toms
La batte ou le marteau de la pédale de la grosse caisse tape la peau de frappe opposée à la peau de résonance (face au public). Suivant le désir du percussionniste (limiter le rebond de la batte, agir sur les basses), la peau de résonance sera trouée et (ou) un chiffon restera en contact des deux peaux (ou une) à l'intérieur de la caisse: il est compris les effets et les possibilités; une grosse caisse est un volume d'air vibrant d'une peau vers l'autre.
Une caisse de résonance avec trou dévoile le plan de projeter le son brut de l'attaque de la pédale au public (la peau trouée, il est perdu des basses, pour cette raison les trous ont plusieurs modèles), il est donc commun de sonoriser la batterie acoustique en jazz et rock.
Le micro devant plongé dans ou en retrait de la grosse caisse ou deux micros, l'un sur la peau de frappe et le second sur la peau de résonance (ce qui nécessite un preneur de son consciencieux pour juger le retour du second).
Pour les plus observateurs: la perche cachée à droite prend les timbres de la caisse claire (un autre sur la peau de frappe, elle est avec la grosse caisse les seules percussions à peaux monopolisant potentiellement deux micros). S’il en a l'habitude le batteur tranchera sur l'emplacement des micros.
Les toms sont du plus petits au plus grands, de l'aigu au grave. A leurs manières les membranophones "s'accordent" à la tension de la membrane (des batteurs disent "accorder" la batterie ce qui est mesurer les intervalles d'un tom au suivant après avoir choisi entre un ton majeur ou mineur à l'ensemble de la batterie).
Les "toms médiums" sur un tube articulé sont montés sur la grosse caisse, seul le tom basse est présenté comme un tambour.
Il arrive que le fût de tom soit à fond vide sans peau à la face postérieure.
Les cymbales de batterie
Par paire dans les orchestres les cymbales (frappées à la main) sont sur les batteries, soit sur un pied manoeuvrées par une pédale, soit seule percutée par un accessoire (mailloche, baguette, balais, vue maracas)
Pédale charleston
Figure des premières heures de la batterie la charleston est deux cymbales unies commandées au pied à la pédale, la cymbale supérieure mobile se referme sur son homologue fixe, légèrement plus épaisse et en-dessous.
Elles sonnent aussi sous les coups de baguettes, la pédale est alors utilisée pour infléchir les accents et résonances des cymbales (en position fermées, ouvertes, entre-ouvertes). Il existe par ailleurs une charleston "fixe" sans pédale, totalement indépendante dont l'espace entre les plateaux est réglé au gré du batteur.
Ce qui incite à ne pas oublier les commodités de la charleston à câble (sans pied), positionnables à un endroit déterminé tout en conservant la pédale à son emplacement courant.
Cymbales sur pied ou suspendues
Les fabricants fournissent un lexique relayant un vocabulaire spécialisé, difficile de discerner la réalité avec des modèles intermédiaires et mixtes, mais les cymbales ont des réponses sonores orientées sur une utilisation donnée plutôt qu'une autre (ponctuer une descente de toms, soutient au rythme... certaines ne font que de reproduire des effets); les plus caractérisées:
- les "splach" des cymbales de petits diamètres, aux sons brefs et incisifs, d'intensités moins puissantes que ses congénères,
- les "crash", de tailles moyennes elles produisent un son court mais brillant,
- les "ride", des cymbales de rythmes au son précis, ce sont les plus grandes.
Elles sont sur pieds, en perche suspendues ou sur "stand", le batteur assis recherche l'accessibilité et l'ergonomie en modérant l'encombrement et l'extension de sa batterie.
Les accessoires de batterie
Les accessoires de batterie vont des attaches, des baguettes, à la petite percussion, les plus utilisées sont les bongos, un type de tambourin, des wood-block et jamblock, des cloches (cowbells)... conçus afin d'être accrochés et frappés aux baguettes.
C'est donc généralement une percussion détournée de son mode de jeu originel. Parfois la présence d'un tambourin sur une charleston n'est là qu'avec l'intention d'enrichir la couleur du timbre (qu'est ce qui pourrait ne pas vibrer sur une batterie... ce serait une question).